Littérature et Civilisation: textes, cultures et imaginaires
Objectifs de la formation
Le master se veut un lieu de réflexions sur la littérature générale et comparée et sur les genres et les théories littéraires. Il s’agit essentiellement de développer et de systématiser la réflexion sur ces notions et sur les méthodes mises en œuvre pour la conception, la réalisation et l’évaluation d’un dispositif pédagogique ou d’une action de formation en littérature générale et comparée.
Certes, l’intitulé du Master veut « investir à la fois un domaine de spécialité en littérature (Littérature Générale et Comparée) et un autre, relatif aux approches des textes littéraires (Genres et théories littéraires) », qui semble constituer un domaine à part. Mais, si l’on voit de près la problématique, on constate qu’elle n’est pas aussi simple qu’elle en a l’air. On ne peut faire du comparatisme sans passer par la littérature générale perçue dans son rapport à l’évolution historique des genres qui naissent, s’épanouissent, survivent malgré la concurrence d’autres genres ou disparaissent parfaitement pour renaître plus tard mais sous une autre forme, d’où l’appellation sous genre ou genre hybride. Chaque genre sera donc étudié dans un cadre comparatiste mais le parallèle ne se fait pas nécessairement entre des œuvres nées dans différentes aires culturelles. Evidemment, le comparatisme vise d’abord à voir ce qui rapproche (universalisme) ou distingue (spécificité) des productions littéraires dans des langues différentes ou dans une même langue et appartenant à un même genre ou à des genres différents en se fondant sur des sujets communs ou réinterprétés, ou sur des aspects précis mais d’un même genre. Comparatisme constructif - rapports de dépendance ou d’influence, sources, intertextualité et rapport plus discret (un auteur par lui-même à travers un autre auteur - le poète Rilke par lui-même via Paul Valéry- avec une dominante ; celle-ci est, selon l’expression de Roman Jakobson, « l’élément focal d’une œuvre d’art, elle gouverne et transforme les autres éléments. C’est elle qui garantit la cohérence de la structure. La dominante, comme il le souligne, spécifie l’œuvre. (Huit questions de poétique, « la dominante », Le seuil, « Points », p.31).
Les théories littéraires, quant à elles, exigent que les présupposés de la critique littéraire [et de la littérature générale et comparée, pourrions-nous ajouter] soient rendus explicites comme aurait dit Antoine Compagnon (Le Démon de la théorie : 1998 : pp. 20-25)
Elles cherchent quelque chose de nouveau. Elles tentent toujours d’améliorer l’objet littéraire, de changer même de méthodes. Il n’y a donc pas de cloison étanche entre la littérature tout court, la notion de genres, la littérature comparée, l’histoire littéraire, la critique et la théorie littéraire.
Le texte littéraire, produit par les hommes et femmes de lettres, demeure au centre des préoccupations du comparatiste, de l’historien de littérature, du critique littéraire et du théoricien. Le thème (ou sujet) fédérateur n’est en général qu’un prétexte pour montrer comment la pensée et les techniques d’écriture elles-mêmes évoluent. Dans le cadre de la littérature francophone par exemple, il est possible d’étudier les thèmes de l’enfance, de la femme, du rapport de l’enfant avec le père et/ou la mère, de la guerre, de l’image de l’émigré, de l’exil, de l’errance, de la vie en groupe, de la mort, du pouvoir politique, de la notion de genre et des formes d’écriture.
Compétences à acquérir
Doter les étudiants d’une formation qui leur permet d’acquérir des compétences dans le domaine de l’enseignement et dans toutes les activités où les notions d’interculturel, de représentation de l’Autre et d’autoreprésentation trouvent leur application. Cette formation les prépare aussi à faire des recherches de longue haleine dans le domaine (préparation d’un doctorat).
Acquérir des connaissances approfondies dans le domaine pour occuper des postes d’enseignants et de responsabilité au sein d’institutions publiques et de secteurs où la connaissance de l’autre et l’esprit de collaboration et d’échange dans le cadre de partenariat se font ressentir manifestement. La formation prépare aussi des enseignants chercheurs et des chercheurs au niveau doctoral.
Débouchés de la formation
Former de futurs enseignants et des cades responsables au sein d’institutions publiques et de secteurs où la connaissance de l’autre et l’esprit de collaboration et d’échange se fait manifestement ressentir. La formation prépare aussi des enseignants chercheurs au niveau doctoral.