Outil de régulation destiné à maîtriser la complexité, la gouvernance passe par la mise à jour des priorités, la planification des missions, la détermination des moyens, le suivi des décisions, la coordination des activités dans une vision éthique à moyen et long terme du développement cohérent de l’institution. Elle ne se réduit pas à l’administration d’un établissement sur la base d’un cadre réglementaire, hiérarchique ou procédural ; il y a gouvernance lorsqu’une marge importante est laissée à l’autonomie, à l’appréciation, à la consultation, mais également à la reddition des comptes.
Il sera donc désormais question de mener au sein de l’Université Mohammed Premier Oujda, une démarche participative dans la prise de décision et de s’appuyer davantage sur un mode de gouvernance axé sur les objectifs et les résultats plutôt que sur un mode qui se contente de suivre des normes et des procédures pour l’exécution du projet d’établissement.
Déjà la loi 01-00, portant essentiellement sur des aspects pédagogiques et de gouvernance, a imposé en 2000 des changements dans le mode de gouvernance des établissements de l’enseignement supérieur en favorisant l’autonomie pédagogique, administrative et financière de l’Université.
En d’autres termes, il ne s’agit pas de faire mais de faire faire, en mettant en place les conditions de faisabilité simultanément dans plusieurs domaines: organisationnel, relationnel et communicationnel. En fait, notre ambition concernant la gouvernance consiste en une véritable mobilisation de tous les acteurs pour une action cohérente, ordonnée et méthodique, prenant appui sur la créativité de la communauté de l’établissement.
A titre d’exemple, la culture de contractualisation doit constituer désormais un mode de gouvernance très pertinent puisqu’elle offre une opportunité pour les différents acteurs de contribuer et participer activement à l’élaboration et à la mise en œuvre du projet de développement de l’université.
Nul doute que dans le cadre d’un tel processus de fusion, le style, l’art et la manière du leadership dans l’instauration de la conduite du changement, ainsi que ses compétences communicationnelles utiles dans la négociation avec les éventuelles poches de résistance, représentent autant de gages de garantie pour la stabilité au sein de la nouvelle université et le succès de cette étape clé de la mutation de l’université marocaine.